Le verbe slow (ralentir) se conjugue chaque jour avec davantage de domaines. Parentalité, nutrition, vie privée, la slow life promeut une meilleure qualité d’existence. La vie lente multiplie ses émules avides de bien-être. Pour la mettre en action, il suffirait de repenser son quotidien et de prendre le temps d’apprécier chaque moment. Ce concept atteint désormais le monde professionnel. Qu’en est-il du travail lent c’est-à-dire du slow business ?
Fatigue, stress voire burn out sont les maux qui affligent et effraient les travailleurs. Dirigeants ou employés, ils subissent le rythme infernal imposé par une société et une économie glorifiant la rapidité. Rentabilité, communication accélérée assujettissent les professionnels.
En réaction à cette frénésie ambiante, une pensée divergente est née. Des entrepreneurs à contre-courant défient la vitesse des organisations qu’ils créent ou accompagnent. Loin de prôner une lenteur à toute épreuve, le slow business invite à la réflexion. Il s’attaque aux rythmes imposés. Inventer de nouveaux repères temporels est la clé du travail mesuré. Patience et endurance remplacent frénésie et course contre la montre.
Concrètement, le plus rapide ne garantit pas le meilleur résultat. Prendre du recul offre l’occasion d’agir de manière plus pertinente. Et cela peut faire la différence. Trouver un nouvel équilibre professionnel correspond à accepter les périodes de latence. Elles sont alors mises au service de moments plus productifs.
Mieux gérer son temps de travail pour une vie plus équilibrée. Guider ses équipes en slow business dans le but d’une plus grande efficacité. Voici le nouvel art de vivre en entreprise. L’alternance de réactivité et de décélération permet alors d’atteindre la performance optimale.
Mis en oeuvre en entreprise, le slow business décompose le planning en blocs temporels. Il faut éliminer l’aspect toxique des interruptions répétées. Réseaux sociaux, mails et appels nuisent à la concentration tandis que s’atteler à une fonction précise pour un temps donné soulage la pression mentale.
Le slow business accorde aux employés la gestion autonome de leur temps de travail. Les évaluations ne reposent plus sur le quota horaire de présence. Finies les heures supplémentaires vues comme un investissement flatteur du salarié. Seul les résultats comptent.
Ne pas oeuvrer moins mais mieux. Inspirée des pays anglo-saxons, la démarche du travail conscient fait de plus en plus d’émules en France. Aligner les heures d’arrivée au bureau des salariés avec leur rythmes biologiques ou opter pour l’agenda entièrement individualisé. Telles sont les applications concrètes du slow business.
La responsabilisation des collaborateurs contribue à la productivité de la société. Limiter les réunions au profit du temps de discernement avant l’action satisfait les entrepreneurs.
Axé sur le bien-être au travail, le slow business se manifeste par de nombreuses initiatives de la part des dirigeants. Certains autorisent la sieste en milieu de journée. La méditation moins prisée qu’aux Etats-Unis commence à franchir les portes des sociétés françaises. Monter une crèche d’entreprise ou installer une salle de sport semblent appréciés par les salariés.
Mieux dans leurs corps, dans leurs têtes, les collaborateurs sont plus à même de mener leurs tâches à bien. Plus concentrés, ils sont efficaces. Tout le monde s’avère alors gagnant.
Porteur d’une éthique professionnelle, le slow business met en pratique une gestion du temps nouvelle. Il inclut le salarié au coeur de l’activité. Ce sont tous les principes du management qui évoluent.
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